lundi 13 juin 2011

le retour chez les gaulois

C'est fini!!!!
Le tour du monde du monde s'est terminé en musique par une dernière étape roumaine à Cluj, lors d'un concert/rencontre improvisé entre des étudiants géographes et une routarde française, dans un bar de la ville.

Après un peu plus de onze mois à voyager autour du globe, la boucle est bouclée, retour à la maison. Nous atterrissons à Beauvais dans une brume fraîche. Bienvenus en France!!!

Evidement nos sentiments et nos émotions sont partagés, beaucoup de nostalgie de quitter ce mode de vie si particulier, mais émus de retrouver tous le monde.
Il va s'agir maintenant de ne pas oublier toutes les leçons de vie apprises pendant cette année!!

Un grand merci à tous ceux rencontrés sur notre route, et à tous ceux restés en France qui ont essayé de nous suivre dans notre aventure!!!

samedi 28 mai 2011

Roumanie














Retour en Europe, pour notre dernière étape, la Roumanie. Pays que Camille découvre avec plaisir, et que pour ma part je retrouve, toujours aussi beau!








Arrivés à Bucarest, nous louons une voiture pour huit jours de vadrouille avant de rejoindre notre ami Lucian.








Apres l'inde, la Roumanie est parfaite comme transition avant de rentrer en France, et surtout, elle nous parait tellement calme et paisible!!








Les routes sont toujours telles que je les avais quitté sept ans plus tôt: les principales bitumées avec des trous, et les autres en terre ou gravier, difficilement pratiquables avec un autre vehicule qu'une charette à chevaux (surtout en voiture de location).








Nous partons à la découverte de la Bucovine, région située au nord est, via quelques beaux chateaux et monastères, avant de rejoindre la région des maramures.








Le temps et les odeurs de printemps nous rappellent que nous ne sommes pas très loin de chez nous, les paysages plus familiers, même si nous n'avons plus ni charrettes, ni meules de foin depuis quelques décennies chez nous.

mercredi 18 mai 2011

Inde, suite et fin


Et voilà, encore un pays passé trop vite...
La visite du Taj Maal au lever du soleil fut superbe. La ville d'Agraa souffrant un peu trop de son succès touristique, il était compliqué d'établir des relations basées sur de simples échanges avec ses habitants.

On reprit la route pour passer quelques jours à Pushkar, loin de la cohue, à observer la vie quotidienne de ses habitants, rythmée par les coupures de courant, et les siestes à l'ombre. Pushkar est la seule ville indienne qui voue un culte à Brahma. C'est aussi une ville où les principaux mendiants sont les vaches, animaux sacrés, et pas question de les laisser affamées. Chacun donne ce qu'il peut, une banane, des tomates, du pain... drôle de régime alimentaire pour ces herbivores!!

Et la fin du séjour approchant à grand pas, il fût temps de rejoindre Nittin et toute sa belle famille à Delhi.
Comme à leur habitude, les hommes s'occupèrent de Camille, et les femmes jouèrent à la poupée avec moi, maquillage, coiffage, vernis, henné, habillage, bijoux...tout y est passé, ce n'est pas souvent qu'elles ont des distractions de ce genre!!!
Le final fut une fausse cérémonie de mariage entre Camille et moi, avec photos, danses, repas...
Et c'est avec une boule au ventre que nous quittons l'Inde, ce pays si surprenant.
Avant d'y arriver, on nous avait prédit bien des moments de galère, de coups de blues....
Et bien nous, on s'y est bien senti dans ce pays, malgré ses paradoxes.
ce pays où l'on peut croiser la neige et la chaleur torride dans la même journée;
ce pays où les hommes mendient, les chiens mendient, et surtout les vaches, reines en la matière mendient;
ce pays où les gens s'agglutinent sur quelques centimètres de banquettes de trains, lorsque le reste du wagon est vide;
ce pays où sous 45°, les hotels vous fournissent des couvertures mais pas de draps;
ce pays où les gens ont un regard si dur, et pourtant tellement emplis de bonheur dès qu'il s'agit de danser;
ce pays où la misère et le luxe, les femmes inexistantes et les hommes tous puissant se côtoient;
ce pays tellement beau et propre à l'interieur de ses monuments, et une poubelle géante à l'exterieur;
ce pays où chaque jour passé, est un jour de plus gagné sur la vie;
ce pays où, si l'on sait négocier, ne pas se faire avoir, et surtout... sourire, chaque coin de rue, chaque instant peut aboutir sur de formidables surprises et rencontres;
ce pays tellement fatiguant certes, mais tellement enrichissant...

comme disent les indiens:
en Inde, tout est possible, "Incredible India"

samedi 7 mai 2011

Nous prenons ensuite le train de nuit pour rejoindre Haridwar et Rishikesh, plus à l'est et plus au frais. Rishikesh est un peu comme la capitale indienne du yoga et de la méditation. Des gens du monde entier viennent ici se recentrer et se ressourcer. Temples et ashrams poussent comme des champignons de chaque coté du Gange, et malgré cela, on y trouve un calme reposant assez peu fréquent en Inde. Haridwar quand à elle, est une ville sainte, lieu de pélerinage, ou les indiens viennent se purifier dans les eaux du gange, et où les familles n'ayant pas les moyens de faire le déplacement jusqu'à Benares, viennent faire les crémations de leurs proches.
Nous avions prévu de continuer ensuite sur Benares justement, mais cette periode de l'année étant les vacances pour les indiens pouvant se le permettre, les trains sont bondés et complets. Des listes d'attente s'étirent parfois sur une dizaine de jours. Nous continuerons donc vers Agraa et le Taj Maal, afin de pouvoir rentrer à temps sur Delhi prendre notre avion, sans risquer de se trouver coincer à quelques centaines de kilometres, et de ne pouvoir continuer notre périple!!

vendredi 22 avril 2011

Inde

photos inde





Nous quittons  Bangkok en plein état de siège. Toute la ville est en proie à des agressions de pistolets à eau. Même les policiers ont échangé leurs armes habituelles contre de magnifiques pistolets bleus, verts, ou jaunes fluos... c' est le nouvel an bouddhiste!!

Et nous voila arrivés en inde, nous attendions ce moment avec impatience, nous avions tellement entendu de choses et leur contraire sur ce pays que nous étions très pressés de le découvrir.

En Inde, la première des leçons que l'on a retenues, est que l' on ne sait jamais où l'on va, où l'on dort, quand on mange... mais pas d'inquiétude.

Le fil des rencontres reprend de plus bel grâce au couchsurfing. Nous nous retrouvons, sans trop savoir comment, dans une famille indienne, sur les toits d'un quartier pauvre, où une quinzaine de personnes vit dans 20 m carrés de terrasse, au milieu des fils électriques. Nittin, le gendre, se prend d'affection pour nous (ou l'inverse), et nous voilà partis arpenter la région de l'Himachal Pradesh, dans l'himalaya, sa région d'origine.

Le long de notre parcours, nous faisons étape chez la grand-mère, les parents, les amis.... Nous nous déplacons en train, en bus, en stop, à pied... ( rarement plus de 40km par jour, les routes étant tellement abîmées, la vitesse moyenne doit être aux alentours de 15km/h), rarement assis.
Souvent les gens nous invitent à dormir chez eux, mais on ne peut pas toujours accepter...
Nous grimpons des cols, affrontons les chutes de neiges, avant de redescendre dans les vallées ou la chaleur est torride. Nous découvrons la vie de ces villages reculés,  croisons souvent des enfants se rendant à l'école, certains font 10km à pied chaque jour pour s'y rendre.
Enfin, après une semaine de trajet au coeur de l'inde profonde, nous voila enfin à Mac Leod Ganj, ville de résidence du Dalai Lhama, enclave tibétaine au nord de l'Inde, où nous retrouvons peu à peu la société un peu plus moderne, ses voyageurs, ses restos, on va pouvoir manger autre chose que des lentilles et des chapatis, au grand plaisir de nos estomacs endoloris...

Suite
Déjà une semaine passée à Dharamkot, petit hameau perché dans la montagne, à quelques minutes à pied de la demeure du dalai lama. Une semaine en compagnie de Fernando, rencontré à delhi dans la famille indienne, et son amie Diana, deux basques espagnols.
Les journées se passent paisiblement, entre les visites de temples, balades en montagnes, rencontres improvisées avec de jeunes musiciens, une grand-mère aveugle et sa chèvre, des moines tibétains, des normands en van, un chercheur de pierres precieuses....
Nous essayons également d'organiser la suite, Camille voudrait visiter le Rajasthan, mais les 50 degrés à l'ombre nous poussent à rester sur nos montagnes.

Finalement, ce n'est pas au Rajasthan, mais dans la ville d'Amritsar, à la frontiere pakistanaise, que nous nous rendons.Ville sacrée pour les siks d'Inde. ( religion minoritaire).
Comme en Inde, rien n'est jamais simple, nous devions partir à 04h du matin, mais le chauffeur de taxi devant nous emmener à la station de bus oubliant de se réveiller, nous sommes arrivés seulement 16h plus tard à destination (pour un peu moims de 200km).

Là, nous avons sans doute passé la nuit la plus mémorable de notre séjour indien: dans le temple d'or, magnifique monument le plus sacré des siks, où des milliers de gens viennent dormir tous les soirs à même le sol.
Nous nous sommes faits tous petits et integrés à la foule, dans le coin réservé aux quelques étrangers de passage. Le souvenir de toute cette masse humaine allongée sur le marbre blanc restera gravée dans nos mémoires...

Parmi les dernières anecdotes indiennes: que font les indiens pour refroidir les moteurs de taxi en surchauffe?? Ils les remplissent d'eau froide, évidement ça explose, mais ce n'est apparement pas un problème pour eux, quoi de plus banal??? C'est juste pas de chance si tu te trouves à côté du moteur à ce moment là...


Ensuite nous prenons le train de nuit pour rejoindre Haridwar et Rishikesh, plus à l'est et plus au frais. Rishikesh est un peu comme la capitale indienne du yoga et de la méditation. Des gens du monde entier viennent ici se recentrer et se ressourcer. Temples et ashrams poussent comme des champigons de chaque coté du Gange, et malgré cela, on y trouve un calme reposant assez peu frequent en inde. Haridwar quand à elle, est une ville sainte, lieu de pelerinage, ou les indiens viennent se purifier dans les eaux du gange, et ou les familles n'ayant pas les moyens de faire le déplacement jusqu'à Benares, viennent faire les crémations de leurs proches.
Nous avions prevu de continuer ensuite sur Benares justement, mais cette periode de l'année étant les vacances pour les indiens pouvant se le permettre, les trains sont bondés et complets. Des listes d'attente s'étirent parfois sur une dizaine de jours. Nous continuerons donc vers Agraa et le Taj Maal, afin de pouvoir rentrer à temps sur Delhi prendre notre avion, sans risquer de se trouver coincer à quelques centaines de kilometres, et de ne pouvoir continuer notre periple!!

Inde, suite et fin


Et voilà, encore un pays passé trop vite...
La visite du Taj Maal au lever du soleil fut superbe. La ville d'Agraa souffrant un peu trop de son succes touristique, il était compliqué d'établir des relations basées sur de simples échanges avec ses habitants.

On reprit la route pour passer quelques jours à Pushkar, loin de la cohue, à observer la vie quotidiennes de ses habitants, rythmée par les coupures de courant, et les siestes à l'ombre. Pushkar est la seule ville indienne qui voue un culte à Brahma. C'est aussi une ville où les principaux mendiants sont les vaches, animal sacré, et pas question de les laisser affamées. Chacun donne ce qu'il peut, un banane, des tomates, du pain... drôle de régime alimentaire pour ces herbivores!!

Et la fin du séjour approchant à grand pas, il fût temps de rejoindre Nittin et toute sa belle famille à Delhi.
Comme à leur habitude, les hommes s'occupèrent de Camille, et les femmes jouèrent à la poupée avec moi, maquillage, coiffage, vernis, henné, habillage, bijoux...tout y est passé, ce n'est pas souvent qu'elles ont des distractions de ce genre!!!
Le final fut une fausse cérémonie de mariage entre Camille et moi, avec photos, danses, repas...
Et c'est avec une boule au ventre que nous quittons l'Inde, ce pays si surprenant.
Avant d'y arriver, on nous avait prédit bien des moments de galère, des coups de blues....
Et bien nous, on s'y est bien senti dans ce pays, malgré ses paradoxes.
Ce pays où l'on peut croiser la neige et la chaleur torride dans la même journée;
ce pays où les hommes mendient, les chiens mendient, et surtout les vaches, reines en la matière mendient;
ce pays où les gens s'agglutinent sur quelques centimètres de banquettes de trains, lorsque le reste du wagon est vide;
ce pays où sous 45°, les hotels vous fournissent des couvertures mais pas de draps;
ce pays où les gens ont un regard si dur, et pourtant tellement emplis de bonheur dès qu'il s'agit de danser;
ce pays où la misère et le luxe, les femmes inexistantes et les hommes tous puissant se cotoient;
ce pays tellement beau et propre à l'interieur de ses monuments, et une poubelle géante à l'exterieur;
ce pays où chaque jour passé, est un jour de plus gagné à la vie;
ce pays où, si l'on sait négocier, ne pas se faire avoir, et surtout... sourire, chaque coin de rue, chaque instant peut aboutir sur de formidables surprises et rencontres;
ce pays tellement fatiguant certes, mais tellement enrichissant...

comme disent les indiens:
en Inde, tout est possible, "Incredible India"

dimanche 27 mars 2011

un petit tour au laos, année 2554 du calendrier Bouddhiste... avant de partir pour l'inde

photos laos


Après une nuit de bus, nous découvrons avec plaisir les rives endormies du Mekong, que nous franchissons pour entrer au Laos et sa capitale Vientiane. Ville étonnement calme et reposante, après la cohue de Bangkok. On y trouve les restes de la colonisation française à chaque coin de rue, patisseries, boulangeries, restaurants français. Quel plaisir pour les papilles de gouter un délicieux pain au chocolat tout chaud, le premier de notre voyage !!!

Dans un souci d’économie de nuits dans le bus, nous décidons d’optimiser les transports et surtout de ne pas en abuser. Nous prendrons donc uniquement les moyens locaux, c'est-à-dire tuktuks et bus sommaires, par trajet d’une cinquantaine de kilomètres à chaque étape, et de descendre ainsi jusqu’à la frontière avec le Cambodge.

C’est ainsi que nous nous trouvons dans une sorte de tuktuk géant nous emmenant au village de Ban Nah, première étape. Nous découvrons lors de ce trajet que les lao sont des gens plutôt curieux et ouverts. Même s’ils savent qu’on ne comprend pas leur langue, ils ne peuvent s’empêcher de nous parler, et nous d’essayer de leur répondre en mimes, pas simple!! Ce sont également des gens très tactiles, il ne faut pas être étonné d’avoir un lao dormant sur son épaule, une autre prenant appui sur sa cuisse, c’est comme ça. Camille a même eu le droit au bisou sur la joue par un petit papi, après qu’on ait visité une grotte en sa compagnie.

Nous passons deux nuits dans ce petit village perdu, à la recherche d’éléphants sauvages, on ne trouvera que leurs traces.
Puis nous continuons toujours vers le sud, vers Paksane puis Thakek.
Nous ne regrettons vraiment pas d’avoir choisi ce moyen de transport, les bus au Laos sont très riches en surprises : une fois, il est rempli de sacs de riz jusqu’à 1/3 de sa hauteur, il faut marcher sur les sacs pour accéder aux sièges, ensuite ce sera des tabourets installés sur toute l’allée qu’il faudra enjamber. Le dernier était rempli de cartons, une bonne partie des sièges enlevés, les premiers arrivants avaient des fauteuils, les suivants étant assis sur les cartons (les trajets pouvant durer la journée entière), il peut également arriver qu’il pleuve dans les bus, les toits ne sont pas très étanches…

Le sud, toujours plus.
Après une virée en cyclomoteur dans les environs de Thakek, nous continuons la route pour Savannakhet, mais il y fait un froid que les habitants n'ont jamais connu. Tant pis, on repart à la recherche de la chaleur, que nous retrouvons torride à Paksé, dernière grosse ville avant le Cambodge. De là, nous partons explorer quelques jours, toujours à cyclomoteur, les plantations de café, (plus de 250 villages vivent de cette culture) et les magnifiques cascades alentours.
Puis, après trois jours à une vitesse folle sur notre bolide, il nous fallait un peu de tranquilité, que l'on trouva à Don Khone, petite île sur le Mekong, à la frontière avec le Cambodge, où la principale activié consiste à se reposer dans un hamac, à l'ombre. Et quand la fraîcheur s'installe, ballades à vélo pour essayer d'apercevoir les dauphins vivants dans les eaux du Mekong.
Le laolao au petit-déjeuner (gnôle locale) du "papa" où l'on dormait fût fatal pour l'estomac de Camille, qui s'en souvient encore. Heureusement, le riz gluant est un parfait remède, à son grand désespoir.
petite anecdote: à l'aller, nous avons mis 6h dans un "bus local" à 35 personnes sur 3,5m carré, en comptant une crevaison, et diverses livraisons de nourriture, pneus, brouettes... au retour 2h nous aura suffit en minibus climatisé, quel confort!!!


Enfin dernière étape au Laos: le site de Vat Phou, site khmer de religion hindouiste, classé au patrimoine mondial de l'humanité, un peu de culture après ces jours intenses en farniente.

Voilà, une étape supplémentaire de finie, nous repartons pour Bangkok, fêter le nouvel bouddhiste ( année 2554) avant de prendre l'avion pour New Dehli.

un petit tour au laos

photos laos

samedi 12 mars 2011

Thaïlande

photos

Nous voilà sur le sol thaïlandais, après un départ difficile d’Ubud (pour nous et pour nos hôtes), arrivée à l’aéroport de Bangkok, sans doute le plus gros aéroport que l’on ait fait jusque là !

Bangkok, certes une ville, mais c’est avant tout un énorme bazar !! Des gens qui grouillent partout, des trottoirs encombrés de marchants ambulants, des rues encombrées de tuk-tuks, taxis, motos ;des fils électriques qui courent partout, des vendeurs qui vous interpellent pour vous tailler un costume, vous vendre un saphir, vous faire assoir à leur terrasse, vous proposer un tour de la ville… et des touristes partout !

Après les dernières semaines passées loin des hordes de voyageurs, ça étourdit un peu, et puis on s'y fait.

Mais attention, ne nous fions pas aux premières impressions, il y a toujours un moyen de sortir des sentiers battus…

Les premiers jours, nous nous sommes amusés à négocier les prix de tailleurs et robes de soirée, on commence à ne pas être trop mauvais en affaires, nous avons également fait un petit tour dans une clinique, et j’avoue n’avoir jamais été prise en charge aussi rapidement dans aucun centre hospitalier jusqu’à présent, chapeau !!

Puis jour de chance, quand on se décide à faire une journée culturelle, c’est le jour annuel du calendrier bouddhiste où les temples habituellement réservés aux thai, sont ouverts au public, un peu notre journée du patrimoine. C’est également ce jour là, que les rouges se décident à manifester contre les jaunes au pouvoir. Tout le centre est bloqué par de joyeux hommes rouges, barbecues de sortie, certains poussant la chansonnette.

Notre vision des peuples commencent à s’affûter à la longue. On a d’ailleurs recensé plusieurs points reflétant les civilisations rencontrées : 1.leurs chiens, le physique qu’ils ont, la place qu’ils occupent, 2.leurs façons de manifester. Il y en a beaucoup d’autres, mais ce sera pour plus tard.

La vie citadine ne nous correspondant pas trop, bien que ce soit une étape obligée-notamment pour faire le visa indien, d’ailleurs notre passeport est bloqué 10 jours à Bangkok, nous devrons y revenir le 21mars- où aller pendant 10 jours pas trop loin ??

Peut-être le sud, peut-être y a-t-il des petites îles qui résistent encore et toujours aux envahisseurs ??

Réponse des agences vendant les tickets de bus : "Oh non, vous savez, c’est plein partout !!! En plus il y a une fullmoon party la semaine prochaine, ce sera la ruée !!" (la fullmoon party serait une fête qui a lieu à chaque pleine lune dans le sud de la thailande, où les verres d’alcools se transforment en seaux, les pétards en champis, destination de rêve pour faire la méga fête à pas cher, très prisée des routards d’Océanie.)

On sait dit, « allez, une semaine de vacances à la plage, farniente, crustacés, coktails…pourquoi pas !! »

Et puis non, ce sera donc le nord, où l’on va tenter de dénicher la culture thai, direction Chiang Mai, région montagneuse et artisanale, peut-être aux abords du pont de la rivière Kwaï ?? qui sait ?


Le Nord:

Nous avons retrouvé les joies des nuits en bus, des petites angoisses, à savoir "est-ce que les sacs seront toujours là à l'arrivée?" Mais comme à chaque fois, ça s'est bien passé.

Chiang Mai est la Deuxième ville du pays, mais c'est aussi le lieu de fabrication de tout l'arisanat thaïlandais: bijoux, soie, cuirs, ombrelles, meubles... autant dire qu'on peut y passer du temps, rien qu'à admirer les petits trésors fabriqués ici!! Surtout quand la pluie ne cesse de tomber 3 jours durant!! Comme nous étions à la recherche de la culture thaï, nous avons profité du mauvais temps pour nous initier à la fameuse boxe thaï ( pour ma part un peu trop violente!!), et à l'art culinaire.préparation de légumes sucré-salés


Puis, nous nous sommes dirigés encore plus au nord, pour 3 jours de treks. Au vu de la quantité d'agences de trekking, nous avions peur de nous retrouver noyer dans la foule. Mais l'inquiétude est vite passée, quand nous nous sommes retrouvés juste tous les deux avec notre guide et son ami, la dernière fois qu'ils avaient emmené des marcheurs dans cette région remontait à 5 mois. Et effectivement, à part des communautés tribales, nous n'avons croisé personne!

Ces trois jours nous ont permis de mieux comprendre à quel point le peuple thaïlandais est difficile à résumer: il est constitué d'une multitude d'ethnies, chassées de Birmanie, du sud de la Chine, du Laos... beaucoup parlant leur propre langue, et ayant leur propre alphabet. Il y a bien sur des bouddhistes, mais également des animistes, des catholiques... Le gouvernement essaie d'intervenir auprès de ces villages, pour que certains puissent s'exprimer en thaïlandais, afin d'avoir une communication facilité avec les médecins, ou autres personnes suceptibles de les visiter.

Nous avons croisé des villages de gens aux longs cous, de peuples karens, padong. Comme nous traversions des zones de forêt primaire, le guide nous traçait le chemin à l'aide de son coupe-coupe en suivant les cours d'eau pour ne pas se perdre. Ca n'allait pas bien vite, ce qui nous permit de croiser des éléphants, serpent, et autres bêtes velues..

Puis nous avons repris la route de chiang mai, à bord d'un radeau de bambou, pour finir sous les eaux d'une cascade, entourés de promeneurs du dimanche venus se rafraîchir.



jeudi 24 février 2011

Bali, happy Nyepi !!!

photos

Quel bonheur de se retrouver à nouveau complètement dépaysés, par la culture, les paysages, la gentillesse des gens, leur religion….
Nous sommes hébergés dans la famille de Made et Ketut à Ubud, dans le centre de l’île. Ils vivent avec toute leur famille, frères, femmes, enfants grand-parents… une vingtaine de personne, plus le cochon, les poules, chiens, coqs de combat… toute une tribu quoi !!! ( vue de notre chambre!!)

Le matin, Camille apprend la cuisine avec Made, qui est une fameuse cuisinière, et moi, je suis une formation au massage balinais, avis aux intéressés….

Ensuite, c’est ballade sur le marché, vélo dans les rizières, ou scooter pour aller visiter les temples hindous. On s’arrête quand on croise une cérémonie sur notre route.

Bali est une île vraiment magnifique, et les balinais sont des gens gentils et souriants. A chaque fois que l’on croise quelqu’un dans la rue, on le salue avec un grand sourire, « bonjour, comment ça va, d’où vous venez… » Vu que l’on croise des gens tous les dix mètres, on passe nos journées à sourire… ce qui n’est pas déplaisant !
Les femmes balinaises en générale ne travaillent pas à l’extérieur, elles n’en n’ont pas le temps : elles passent leur journée à préparer les offrandes, prier, faire des offrandes, nettoyer, prier, faire des offrandes, nettoyer, cuisiner… la religion est ce qu’ils ont de plus important dans leur vie. Dixit Ketut et Made.
Mais quel joli spectacle de voir tous ces gens en sarongs majestueux allant déposer leurs offrandes en peu partout !!

Ca y est, Marine a terminé ses cours de massage, diplôme en poche, et essaie difficilement de devenir droitiere ( il n' y a pas de gaucher a Bali), mais ca c' est plus dur!!

Nous partons passer quelques jours à Munduk, petit village de montagne. Nous y perfectionnons notre cuisine balinaise, apprenons les rudiments de la culture du clou de girofle et du café, ainsi que les effets des plantes médicinales.

Nous sommes à quelques jours du nouvel an hindou, donc les cérémonies commencent un peu partout. Putu, un employé de l’auberge où nous dormons, nous emmène en voir une à la plage, avec les gens de sa communauté, nous assistons également à un enterrement hindou. Puis, trekking dans les rizières, à la recherche de chutes d’eau, ou de sources sacrées.

Puis Ketut et Made nous font la surprise de venir nous chercher pour nous ramener à Ubud. Les cérémonies commencent le lendemain, il ne faudrait pas qu’on les rate !!

Ah oui, ici, c’est assez facile de se souvenir des prénoms des gens, il n’y en a que quatre : wanyan pour le premier enfant, Made pour le 2eme, Nyoman pour le 3eme et Ketut pour le 4eme (avec une variante , Putu pour le dernier dans la plus haute caste !!), quelque soit le sexe. S‘il y a plus de 4 enfants, on recommence dans le même ordre. Du coup ça va, on n’a pas trop de soucis pour se souvenir de leurs prénoms !!

Happy Nyepi, bonne année !!!

Et oui, nous venons d’entamer l’année 1933, qui eut cru que nous serions à Bali le 1er janvier 1933 ???

(d’après le calendrier hindou !!!)

On dit que le jour de Nyepi, le mauvais esprit descend sur Bali.

Deux jours de festivités avant la nouvelle année : cérémonie sur la plage avec offrandes allant à l’océan, tout Ubud réuni sur une même plage. Et un convoi d’un millier d’homme « partant à la mer », ça impressionne un peu. Nous avions la chance d’avoir un scooter, on s’est donc faits tous petits, mis nos sarongs de cérémonie, et nous voilà partis prier face à l’eau sacrée de l’océan.

Ensuite, la veille du nouvel an, c’est le grand jour des ogoh-ogoh , immenses statues pouvant atteindre 4m de haut, que chaque communauté fabrique les semaines précédentes, sensées représenter le mauvais esprit.

A la nuit tombée, les balinais commencent par faire le plus de bruit possible, tout est permis, pétards, casseroles, gamelan. Ils accompagnent ainsi les ogoh-ogoh, en procession jusqu’aux grands carrefours , points de rencontres des communautés environnantes. Lorsqu’ils se croisent, les différents groupes font en sorte de figurer un combat féroce entre leurs monstres. Puis ils cèdent la place aux autres et se dirigent vers la mer ou la rivière. Ces combats et ces bruits seraient destinés à terrifier le mauvais esprit et à le chasser.

Le lendemain, jour de Nyepi, tout le monde doit rester chez soi, méditer et prier, tout en respectant le jeun, et sans utiliser d’électricité ni de source de lumière. Face à ce silence, et à toutes les rues désertes, le mauvais esprit s’il est encore sur l’île, pensera que tout le monde est parti, et fera donc la même chose !! Et on peut souffler jusqu’au prochain Nyepi…

Les hindous respectent leurs coutumes et croyance à la lettre. Gare à celui qui tenterait une sortie, seuls les policiers ont le droit de sortir… pour mettre de belles amendes quand les règles ne sont pas respectées !!! Même l’aéroport ferme ses portes le jour de Nyepi !!

Un bon bouquin (ou plusieurs) peut alors être utile…

Notre séjour à Bali touche à sa fin, dans quelques jours nous partirons pour Bangkok… Notre façon de voyager a quelque peu évolué après ces mois de voyage. Au début nous courrions partout, pour tout voir, ne rien louper, la moindre montagne ou lac…

Maintenant, je pense pouvoir affirmer que les rapports humains et le quotidien nous touchent plus que la diversité des monuments et spectacles de la nature. Losrque nous trouvons une famille pour nous accueillir, et partager leur vie quelques temps, c’est tout naturellement que nous décidons de prolonger au maximum cette tranche de vie, avant d’en reprendre une autre un peu plus loin.

Et à Bali, nous auront donc partager le quotidien de Made et Ketut pendant une grosse quinzaine, passant des apres-midi à echanger sur les repercussions du tourisme dans la culture du riz, à masser les plus fatigues (ou se faire masser), à discuter avec la policier du carrefour d'en bas, ou le coiffeur

d’en face, à regarder Made préparer ses offrandes, le cochon discuter avec les coqs de combat, les grand-parents apprenant à faire du vélo à leur petit fils…